Mettre de l’ordre par le désordre

dans Documents relatifs à l’édition pirate du Traité du style de Louis Aragon par Gérard Berréby, entretien entre Gérard Berréby et Aurélie Noury, postace de Nathalie Leleu, Rennes, Edition Incertain Sens, 2024, 9782914291927

« «Comment pirater un livre. Cela semble aussi simple que de tirer un canard assis. Prenez un livre qui se vend bien ou s’annonce prometteur, rééditez-le, mettez-le en vente, expédiez-le et empochez l’argent.» La recette donnée par l’historien du livre à l’époque des Lumières Robert Darnton s’applique tout à fait à l’édition pirate du Traité du style au xxe siècle. La masse des livres piratés depuis l’aube de l’imprimerie concerne des ouvrages fortement désirés, et une entreprise de piraterie repose sur le profit sans foi ni loi vis-à-vis d’un marché capté à moindre coût. La pratique de la piraterie éditoriale est la conséquence d’une désorganisation du marché du livre: ce dernier manque par défaillance de l’éditeur, dans l’impression ou la diffusion. Le pirate exploite ces failles et prend sa part sur le marché, avec des risques calculés. » 


Kentia – Histoires d’un stipe (Ludovic Chemarin©)

Texte « Histoire d’un stipe » dans le livre d’artiste – essai – catalogue Kentia du collectif Ludovic Chemarin, Rennes, Edition Incertain Sens, 2020, 9782914291903

« L’image élégante, sobre et souple du kentia est dotée, grâce à Orson Welles, d’une énergie cinétique : ardente et empathique. Le kentia est l’une des plantes d’intérieur les plus vendues au monde : 14 millions de pousses sont produites chaque année. Une grande herbe de compétition qui s’affiche désormais partout. Jusqu’à présent dans cet article, le corps naturel de la plante a servi de support à son image peinte, photographiée et cinématographiée : voici la forme sculptée. »